Depuis quelques années nous avons vu apparaître sur la toile, des offres de location de site. Si l'idée de prime abord peut sembler intéressante, les offres cachent très souvent une série de chausse-trappes.
- Abonnement longue durée (4-5 ans)
En étudiant les offres des différentes sociétés, nous nous sommes aperçu que les moins onéreuses étaient le plus souvent attachées à des engagements de longue durée. Cela nous semble être une erreur majeure : un engagement de 5 ans avec un prestataire est beaucoup trop long. Par ailleurs, un examen attentif des clauses contractuelles - toujours remarquablement bien ficelées - met en évidence les très faibles possibilités de recours du souscripteur. Et vous restez engagé pour toute la durée du contrat ! Cinq ans, c’est long ... Et vous payez !
- Abonnement sans engagement
Comment peut-on faire une offre de location sans engagement ? Ah oui, j'ai bien une idée : y a-t-il véritablement intervention humaine dans ce cas ?
Kezaco ? C'est comme ça qu'on a nommé les offres visant à faire croire dans un premier temps, que tout est gratuit (ou presque). Une fois que vous avez passé (pour les plus expérimentés) des dizaines heures à mettre
en place les éléments du site (textes et images), vous apprenez que pour passer à l'étape suivante ou pour la faire évoluer (vrai nom de domaine, sans pub ...) vous devez payer ! Et à partir de là, les choses se gâtent
! C’est ainsi que nous avons vu des noms de domaine à l'achat à 100 euros par an !
- Qui est le propriétaire du site ?
Par définition, s’agissant d’une location, vous n'êtes pas le propriétaire du site. Le jour ou vous décidez d'arrêter vous perdez tout ! Certains prestataires cherchent à rassurer sur ce point en expliquant que vous restez néanmoins propriétaire du contenu, c'est à dire des textes et images. Merci pour cette générosité mon Seigneur ! Malheureusement sans site, les textes et images ne servent pas à grand chose ! En gros, le jour où vous cessez la prestation, il ne vous reste d’autre solution que de tout recommencer. Les sommes investies l’ont été inutilement et à perte !
- Le piège fatale , le nom de domaine.
On vous offre le nom de domaine ! Bonne nouvelle en apparence, mais qui est le propriétaire du domaine ? Le plus souvent le prestataire ! Et la boucle est bouclée ! Pour faire simple, vous êtes bloqué avec ce prestataire, et le jour ou vous décidez d'arrêter la location, vous perdez le nom de domaine et tout votre référencement ! Vous devez penser à un nouveau nom, refaire vos cartes de visites,… C'est fatal ! ... Vous n'y aviez pas pensé ?
- Mais le prix lui est interessant ?
Tout dépend de la façon dont on analyse la chose. Pour commencer, la gratuité, ça n’existe pas ! Et les prix anormalement bas cachent souvent des "coquilles" pour ne pas dire des "pépites" pour le prestataire ! Un site à 2 euros par jour, cela peut sembler curieux mais intéressant de prime abord, mais n’en espérez pas grand chose côté visibilité et référencement. A ce tarif, le plus gros du travail vous revient ! Ok vous avez la charte graphique standard classique que vous avez pu choisir parmi un catalogue de sites (sans odeur ni saveur), mais le plus dur et le plus compliqué reste à votre charge. N'ayant ni la formation ni l’expérience d’un webmaster, et, limité par les possibilités offertes, la mise en place de vos images et de vos textes sera d’une banalité et d’une tristesse affligeantes. L'ergonomie n’étant pas au rendez-vous, votre site ne répondra à aucune exigence du web.
Au terme des 3 ans, votre site vous aura coûté plus de 2000 euros, montant pas très éloigné de ce que vous aurait demandé une agence de webdesigner pour la conception de votre site, avec un résultat d’une toute autre qualité. Et bien entendu dont vous seriez propriétaire !
- Et le webmarketing ?
LOL !
... Et les avantages ?
Difficile de trouver autre chose que financière. Mais transformer un investissement en charges peut être particulièrement interessant pour une PME.
Quelques règles d’or à respecter pour ne pas se faire avoir :
- Assurez-vous d'être, en toute circonstance, le véritable propriétaire du domaine ! Ou à défaut, que le prestataire vous s’engage à vous céder sans coût supplémentaire – ou à un coût très modeste - le transfert du nom, le jour où vous souhaiterez cesser la relation !
- Vérifiez qu'il ne s'agit pas d'un leasing, du genre : on vous offre un ordinateur ou une imprimante ... On est ici, dans du produit financier. Rien d'autre !
- Assurez-vous du sérieux du prestataire et de ses connaissances techniques. Pas facile il est vrai, car vous n'êtes pas un professionnel et les arguments de certains prestataires sont bien rodés ! Pour en avoir eu de
nombreux au téléphone, nous savons de quoi nous parlons ! Pas triste l’expérience !
- Faites une lecture très attentive de toutes les clauses du contrat. Notamment de la durée de l'engagement et des conditions de sa sortie. Attention à la fameuse « tacite reconduction », aux « préavis » de plusieurs
mois ou aux « modalités de dénonciation » à respecter...
- Renseignez-vous sur la localisation du prestataire ?
En Conclusion
Le secteur de la création de sites internet a attiré beaucoup d’opportunistes à l’origine d’un cortège d'offres extrêmement variées. Malheureusement ces "industriels du net" ne sont pas toujours scrupuleux dans leurs offres et leurs contrats s’avèrent fréquemment « blindés » de pièges que bon nombre d'entreprises clientes ne perçoivent pas de prime abord.
Nous comprenons que le système « d’abonnement » peut être pratique pour les PME qui ne souhaitent pas débourser des sommes trop importante. Pour cette raison nous étudions cette possibilité au cas par cas . La qualité du travail d'une WebAgency, le tarif d'une location, en retirant les pièges de ces contrats types voilà un crénau à prendre !! Parlons en !